poematique expiraTOIre
ai dormi parmi des chevaux, des plaines de galop et un bruit intérieur de coeurs multipliés. tambours et cornemuses à la ligne de front. j'ai eu ma nuit guerrière toute abordée d'images et de clous dans le mur. autant de couloirs sans fin dans lesquels somnambule le délire. ai retroussé la peau sur le côté fourré, le daim de belle au bois pour un sommeil reclus, noir, là où c'est une autre vie, animale de nature, végétale de touffeur, humaine viscérale. j'ai erré à ras la base, trafic d'horizons avec des retours, des détours, l'agitation des êtres à la colle, terrienne vague, sans ciel , concrète.
ce matin, la tête a besoin d'étirement, d'air. l'âme aspire son échelle, par delà la couverture nuageuse des rêves quotidiens.