poematique expiraTOIre
je me mets sous la pluie, la pomme d'arrosoir, et ma tête bien renversée et ma bouche belle ouverte. encore quelques instants, encore quelques heures et les gouttes vont descendre, l'eau d'un poème l'eau d'un hiver en train de fondre.
je garderai les yeux ouverts, je sourirai. le nectar de vivre que tu distilles défroisse toutes les fripes, déploie l'étendard de la peau.
comme une esquisse de départ, buvards d'espoir. je bois par les pores, à la seringue, à l'ouate humide les émulsions de la nuit et du jour, de la terre et du ciel. j'absorbe.
jusqu'à la fin des fins.
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