poematique expiraTOIre
ma valise est ouverte..tout le barda des femmes en version sortie de secours, prêt. ces petits riens qui ont rude mission de me tenir debout. j'empile ces béquilles jusqu'à ces poudres de perlimpinpin car j'aimerais "me" faire illusion. pourquoi suis-je contrainte de tout faire si raide droite, l'esprit accroché à des branches pour rester verticale. pourquoi faut-il donc affronter le quotidien, l'exceptionnel le sale le magnifique toujours solitaire. malédiction des roues de fortune. je suis monoplace, petit véhicule. il y a sûrement une dépouille dans mon coffre, une peste instinctive et chaque jour je l'éprouve.- je n'existe pas assurément, ose dire le contraire foutu ciel!- et quand je serai là-bas, à Paris, je sentirai à chaque coin de rue, dans chaque bistrot le flot vivant des êtres humains, parmi lesquels je palperai mon cadavre et me sentirai bien morte à respirer leurs parfums.