poematique expiraTOIre
point de frilosité sous le bras. une histoire d'oiseau qui niche à l'aisselle bec et ongles. une douleur qui me rappelle que j'ai un coeur, du sang de ces nodules qui ont l'air de siéger dans le reste du corps en évitant la tête. ce doit être ce vieux principe qu'on me disait quand l'angoisse était trop violente: un nerf coince quelque part sous l'omoplate, un faux mouvement qui visse le souffle sous l'os.
maintenant aller au centre, même s'il est de côté, le centre de tension, l'aventure malade. suivre les indications de la douleur, les signes d'abattement, les perfusions involontaires qui semblent nourrir un hoquet sous l'épaule. aller vers ce point qui appelle qui en veut qui bourgeonne pour éclater. atteindre les naevus abstraits ou soustraits, cette boule furieuse parfois qui gigote et se déplace. rayon d'actions instantanées et fulgurances. respirer chien puis large, pour mieux circonscrire ce poussin de mauvaise couvée....
y aller. joindre l'idée et l'acte. la douleur naît dans la tête. le corps récapitule et mène le projet à son port.