poematique expiraTOIre
cela me rentre sous la peau. chaque brique du mur - comme du venin de lierre- s'insinue et malaxe la rivière. j'ai la voix pleine de pierres, barricade entassée. peut-on empêcher les cascades d'avaler l'infusion des galets? le cours de l'eau a pris des tours abrupts et des chutes sans fin. dans le trou du poème nage un oeil au citron lumineux.
j'amalgame avec une patience tremblante les espèces dures à la fluidité du rêve. j'ingère les bestioles giclées des bétonnières car si l'eau chante c'est que les pierres rédigent l'air.