poematique expiraTOIre
quoi qu'il en soit, je ne me retire pas. je ne suis pas la mer, je n'ai pas de marche arrière, pas de retour à la Lune. quoi qu'il en soit en effet. ce n'est jamais qu'en avançant qu'on fait un dos aux choses. je n'ai pas forcément le bon chemin, le bon équipement qui dessinerait - pile et poils- la suite. je suis glabre de ces positifs -négatifs. je pédale.
j'ai mes ciseaux à ongles pour tout outil. je découpe des miniatures grandeur nature, du petit sans appareil. j'observe ici et là sous le doigt la constellation des miettes, le nez dessus. j'attends la déflagration des particules, la décision moléculaire de l'ennui. c'est le destroy local, le big bang quoi. poourquoi ne viendrait-il pas d'ici, de l'Everest en mie de pain, sous ma main, le séisme? j'ai la culture du tremblement, de la dissociation temporaire des adhésions. il ne s'agit pas de jeter, non, mais d'agiter sans raison même, les événements, de faire tomber la neige, bombardée de foutre en l'air.