poematique expiraTOIre
je suis à la fenêtre comme une vieille anglaise assortie à son thé. je sors d'un livre, d'un intérieur poème où j'ai cru le voir marcher, comme un grand brouillard incertain et dansant. il a les mains dans les poches d'une lourde veste claire qui le fait ours autant que polaire, portant dessous un vêtement court noir. il ferme maintenant son manteau en marchant et avance sortant d'un chemin étroit encombré de neige. je suis là à cet angle et il passe tournant vers la gauche pour enfiler solitaire la rue principale... il arpente l'avenue blanche bordée d'arbres courts et de jardins privés. le ciel est gris et c'est comme le tout premier bord du soir.
j'ai emprunté le chemin sans nom qui me fait plus légère et plus rapide et je l'ai suivi marchant quelques instants dans ses pas et puis je suis rentrée chez moi m'endormir calmement. quelques instants comme une dimension formidable brièvement ouverte et peut-être totale image des ailes du désir. voyage voyage chantait desirless ;-))