poematique expiraTOIre
Mes cheveux gribouillent ce matin. C’est de la limaille, habitée de vers ou de sifflements. Dresser la tête, presser les tempes, passer au tamis frais les idées, les chaînes majuscules qui font des nœuds dans mes tifs. Le vent rebrousse le chemin. Il secoue mes peignes, mes ratures aux dents longues fichées dans la tignasse. Les échelles célestes agrippées en l’air, grenades éclatées en garniture, le temps fumeux de perdre ses consciences. J’ai fané la nuit, ses balais de bambou, le désert chauve et tous ces rêves qui rouissent à force. Je n’ai pas senti tes ongles épouiller ma tristesse. Et ce matin, j’ai la mine défaite