poematique expiraTOIre
je n'entends plus ce cliquetis dans la serrure de lune, le ciel reste fermé. personne ne passe par le jardin et je n'étiquette plus les boues de pas pour me dire un voyage. le temps use aussi les envers, l'estompe triste d'une mer en jachère. le monde est-il passé sur l'autre bord? peut-être d'une autre mort? suis-je dans le versant pauvre des paupières? suis-je des villégiatures de brumes, dans les bas-fonds de l'eau? c'est un pays assûrement où se cherchent les mains. je tâtonne. on chasse d'autres hiboux entre les couches blanches- c'est l'instinct de l'homme que de chasser- de marcher lame droit devant, de découdre les doublures et les ouates et de s'en prendre au temps. tu ne viens plus chez moi sûrement. c'est un pays ficelé de grisaille, grillagé de nuage, assûrement tu ne viens plus.