poematique expiraTOIre
Frotter ma langue à la tienne, chat contre chat, râpes et sentiments.
Me gaver de tes retors de tes salives cognes
De tes jus distillés par devers
ne plus rien dire t’es mort dans les idées, tu turbines à la fécule de ta vie vannée
Frotter ma langue dans les papiers
l’émeri fin grain polisseur de caillasse.
Frotter longtemps ma patience sous le coude
frotter obstinément
peut-être un trou
Me jeter dedans
béant devant mes yeux,
meules et gratin de pierres je bouffe la poussière.
tu dis que c’est dedans qu’on niche le poème
Prendre le tonneau d’ivresses le mettre à la perce.
Déballer la rivière les hoquets et les précipices
Je n’attends pas cinq heures ni les débarquements.
J’écluse la journée en vidant la mer
Je rame à la vapeur d’éthers
Frotter ma langue.
Passer sur le pourtour sucré des mots, les bords givrés du vers.
Tu me fais un cocktail, une cerise, un glaçon, cul sec ?