poematique expiraTOIre
faut-il ou non ? -il y en a tant qui se posent cette question- faut-il s'emmêler dans les fils virtuels?
la vie est-elle réelle sur internet? est-elle seulement dans ce contact du corps à corps? dans ce partage
du vin sur un comptoir ou d'une marche sur le bord du fleuve?
pourtant ce sont des gens qui font état de vie au travers de livres ou de peinture, eux qui usent donc
sans cesse de la métaphore pour construire leur vie, qui sont le plus souvent très préoccupés de tout
inscrire dans le réel.
en posant mes mots sur le blog, sur la TL par exemple, bien entendu je ne mets pas mes sens en
oeuvre de me créer des liens. mais je pose mon front contre un front, je fais transfusion de pensée,
d'esprit, de souffle hors de toute contrainte ou limite. têtes éponges - coeurs éponges. au travers de
mes mots de mes coups de taloche et d'acrylique, c'est sans la moindre armure que je suis, sans coquille
, l'oeuf palpitant si vrai oiseau déjà..
jamais, non il me faut bien le dire, jamais je n'ai plus délivré mon âme qu'à ce virtuel ami, qu'à cet ami
d'esprit et d'âme trouvé nu sur la toile... à qui ai-je autant donné qui soit plus sincère. jusqu'à mes
fautes mes points de suspension mes images?
ce n'est- ne sont pas -ce genre d' idées qui rendent la vie plus humaine. ce sont des choses qui la
privent de cette espérance, ce désir d'atteindre le coeur des choses et des gens malgré, malgré le mur,
la prison de sa chair, de sa chambre, de sa maison...
les abandons sur internet sont de très éprouvantes douleurs qui touchent directement au sang. je l'ai
déjà testé, ces retours à la raison du réel, attaquent et rongent le sens de l' écriture, la mienne, lui ôte
son nerf, sa valeur.
après, c'est comme une sorte de folie qui semble déséquilibrer l'être, puisque la voix se perd dans le
silence et ne se justifie plus.