poematique expiraTOIre
ainsi. j'aime le poème qui débute sur ce mot, doux comme le dos de la main, ouvert avec entre ses lettres des aires de repos que rien n'oserait trahir.
ainsi il est mort ainsi il a vécu.
ainsi vous êtes et ainsi donc moi aussi.
ainsi la nuit qui chante et frôle les mystères. ainsi un instant rossignol, un autre corneille.
ainsi ma trace lueur sous la porte des ombres.
ainsi ton corps pour mesure de bateau,
ainsi ta voix et moi dessus.
ainsi l'étape où se battre et céder, les luttes de passion à chercher le plus fort.
ainsi le temps gris, la marche nue, le désir précieux qui bat de quelques mots
ainsi ainsi...
ainsi cette évidence,
ainsi, comme une absence vraie dénudant l'existence.
ainsi un être vit et je m'assemble.
extrait du Plénum des sargasses