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poematique expiraTOIre

journal 72

africine.jpg image Africiné .org

 

 

7heures 15. dans le bureau, espace dominant.au château. je fais ma correspondance avec les pigeons et les fouines, mansarde pauvre et venteuse aménagée en grenier à idées. je dois monter un projet, jeu de cubes et de lettres.  des mots, des images ou des sons? que sera l'année de la Présence, l'an de grâce de l'Etre là,  dasein.  la présence ne saurait-elle se définir que par l'absence?  je ne trouve aucun chemin et j'aimerais une intuition fulgurante.

19h. faut-il m'empresser, rétamer les lames, les outils de graphite. j'ai fait tourner les tables à la meule, au taille crayon. aucune idée n'est sortie de l'en rond. je n'ai incorporé que le désarroi, lunules sous les ongles. écrire aujourd'hui  c'était éditer le fascicule blanc des pieuses intentions.

écriture phonétique qui n'a chanté que les cent pas sous l'empeigne. hélice moteur, j'ai turbiné à vide. pas de pain d'étincelles, pas de silex mûr. au bout du temps, qu'un air chuintant caoutchouc et talons autour du bureau.

apprendre chercher comprendre allumer intégrer.  toujours ce mouvement d'engrenage, précieuse mécanique, moyeu de billard et moi au rayon et à la queue. j'ai invoqué les chamans, les danses de la pluie, les piétinements au tomahawk:  je reste bredouille de lumières.

maintenant la nuit est là. peut-être quelqu'un attend-il le morse de mes sémaphores, mais je serai muette, noire ivre  sans le sang à la tête.

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