poematique expiraTOIre
tentation d'échapper à l'étreinte. mon image, mon apparence, mes routines. disloquer les briques dont je suis construite en espérant, ô ironie du sort, remettre à neuf mon état. comme un printemps qui pousse sous ma fenêtre, plus touffu, plus charnu de la vie naissante.
j'aime mes illusions de passoire, de filtre à singularités. inspiration de poussières et particules au travers de la peau. la réalité se distord dans mes molécules, se visse essorequelque chose de céleste et d'inconnu. comme s'il fallait ensuite passer par les mots pour diffracter la vie et multiplier les éclats du kaléidoscope intense. me sens ainsi . étamine ou gaze de coton dans le masque des géants, tachant les blancheurs de mes tuberculoses. outil, tissu vêtement ou accessoire. je ne sais qui je suis. je sais ce que je sens dans lequel je ne suis pas, rien qu'un poumon d'acier d'une existence qui me dépasse.