affectif

j'écris affectif.  j'ai toujours la gueule ouverte. comme ces chiards interpellant sans fin la louve. survivre de lait, qu'importe lequel. c'est la tripe qui rage et pas le cerveau. c'est certain. une sorte d'enfance mal châtrée et qui tête de l'amour dans le vide.

est-ce un jeu?  peut-être? je ne sais plus.

oui affectif. je ponte ce truc en avant, mécano à boulons et écrous qui s'avance comme ça,  à l'assaut du creux où se nichent des dieux déplumés.. jamais rien vu voler.

affectif - à la pêche à la lampe ou à la dynamite. ma faim choisit les armes. trous dans l'eau avec des paupières qui referment aussitôt le ciel et le miroir.

j'écris affectif, de mémoire. puzzle éparpillé à reclasser par catégories d'azur,  de terres, de châteaux et ce rouge intense qui semble faire saignée.

affectif. y a rien d'autre. je raperche mes expériences, quelques lettres abandonnées dans le coeur de Vermeer ou jeu de cartes à la table Cézanne-. je finirai par avoir un brelan de poème- ou alors,  la réponse du Temps à mes mots d'amour. coeur prisonnier au secret.