poematique expiraTOIre
un sécateur à la main, couper net. comme un cable très tendu et un coup dedans! voir partir son navire ou son chien intérieur. l'un et l'autre. après, après... il y a dans tous les imaginaires un cosmonaute perdu dans le néant, à la dérive. et sans fin se remémorer ensuite la dernière fibre, la fraction de rupture, l'avant -l'après irrémédiable. se répéter que c'est là sous son coeur grand ouvert que cela se passe. que le truc de la fin de l'exil de la mort est dans ce dernier crac silencieux.
un sécateur à la main je suis au bout de la jetée. le voyage est devant, la vague universelle, et moi la cisaille ouverte comme ma gueule, j'entame à la lame de douze le béton du port.