poematique expiraTOIre
j'ouvre le cahier. ..."c'était roux," disait-il. avons-nous tous de ces liaisons secrètes avec le vent ? ces coups de gueule écornant nos chapitres la liberté la liberté! avons-nous tous en nous de ces rencontres allègres, où se dissolvent les images,...
Lire la suiteet puis un jour aimer est devenu un verbe irrégulier, avec des conjugaisons hasardeuses et des terminaisons imprévues. il fait partie des exceptions, des sous- groupes, de nos participes sans accord. on tient à peine dans sa grammaire, on est en fin de...
Lire la suitemusique. jamais elle ne sortira assez fort. je voudrais qu'elle cogne contre mes murs, que s'étendent ses ombres oblongues, abîmées et qu'elle repousse très loin mon horizon étroit. je voudrais qu'elle traîne, les hardes effarouchées de ce vent du Nord...
Lire la suiteUn chenal, étroit, un port, le fond d’un escalier où s’entasseraient des humains, que sais-je... des têtes s’y baladent, flottille d’émotions. comme des nénuphars aux parfums divers, la peur, l’étonnement, la béatitude exquise de la mort en goguette....
Lire la suitele jour de congé. on le commence avec une belle et bonne volonté, non ? on s’est levé avec allant et aux ordres de la correcte attitude : le bon manger, le bon laver, le bon peigner etc. on a choisi de ne pas se laisser aller, de ne pas faire le traîne-...
Lire la suiteavec les ongles , je viens dans l'écheveau barbelé de ta poitrine. tu as le coeur si compressé d'épines. j'ai tout le temps qu'il faut pour te rendre libre, si tu ne bouges pas. laisse ma longue patience défaire tes ecchymoses, laisse-moi crocheter ces...
Lire la suiteest-ce que ce sont mes doigts, mes doigts qui décident de ma phrase? est-ce qu'ils traverseront le clavier en sautant, touche à touche, avec ce petit bout d'extase que ça va leur donner quand tout sera aligné. je ne regarde rien, l'écran invisible. je...
Lire la suitelavé la tête il y a deux jours mais j'ai de nouveau les idées pas propres, une teinture aux franges grises. passer mon crâne à l'eau chaude, faire mousser. frotter mais ne pas trop en faire. tous ces cheveux qui se font la malle tandis que je reste là...
Lire la suiteà mi-parcours, je rebrousse le désir. faut l'enrouler soigneusement, "l'enrouleau de chemin". que se tiennent bien jointes mes paroles et mes cris, les lèvres scellées dans le tube, le kelim de soie tissée, les lignes vagabondes, tout ce que voulait mon...
Lire la suitefaudrait sûrement que j'écrive bien plus, bien mieux, exagérément bien, pour que cela me vaille un mot. êtes-vous comme moi, vous les poseurs de verbe, les démineurs séculiers? êtes-vous comme moi, à fouiller dans votre ventre, dans tous les calculs de...
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