poematique expiraTOIre
Quelque chose se détache de moi. Est-ce la corde, ou peut-être l’enclos ? Est-ce mon cou, mon pharynx qui se brise soudain et me quitte ? Ma parole jet, ce tracé m’abandonne, me réduit en mors de poussière. J’y avais planté mes bras mes mains mes ongles,...
Lire la suitemarche courte distance. estimer en moi les chevalières de pas pour me rendre vraiment. me livrer? comment gravir le ciel avec les dents, mâchoire cramponnée. tout serrer et se hisser à la force de l'idée. comment franchir la limite, dépasser ma lourdeur..?...
Lire la suitesais-tu, me suis mise de bonne heure au jardin. chaleur oblige. arrosage sans pingrerie ni décompte de gouttes. maintenant le ciel est couvert il va pleuvoir. il faut toujours que les humains montrent au ciel l'exemple. Dieu d'ailleurs s'est mis à revivre...
Lire la suitej'ai revêtu la robe d'écueils la ceinture de cercueils et ses enfants serrés chaque pas laisse des traces sur les pierres et des lunes stériles comme les femmes tombent ! comme les femmes chutent! lentes dans les espaces et les déserts leur corps asséché...
Lire la suitemais cett e incapacité à être heureux n'est peut-être qu'une mortelle paresse d'exister
Lire la suitema peur de vivre est un faucon cagoulé qui tape dans mon sein ailes rabattues bec à vif pouls de mille à l'heure cette urgence qui me pousse au plongeoir des envols ne sens-tu combien l'air nous est compté et qu'il importe de finir sa chasse qu'il n'y...
Lire la suitebuildings de nuages armés de pluie les stalagmites de tristesse sont en pleine effusion ils crêpent la lueur des chevaux de tambour et j'attends et j'entends cette musique galopante la fièvre et la crainte et l'angoisse mauve des gens qui cyanosent de...
Lire la suitePersonne aux abois de vivre. Le temps ne presse guère. On se laisse couler dans le suave. Des gens viendront secouer leur cerveau dans mon panier à salades. Il y aura des morts, des bestioles entamées de mémoire vive bien entendu mais qu’importe. On aime...
Lire la suitematin, je squatte ton auréole, le jaune qui glisse de ton oeil, à la paupière du marais. je suis ton sac de cailloux pour ricocher sur l'eau. le poids d'un sel qu'on aurait jeté dans le tendre des larmes. je vois avec des éraillures, du grain à moudre...
Lire la suitele sommeil est un sentier qui me guide vers l'autre l'autre est un monde cachant le sentier de mon désir fétus de silences lances musicales je ne bruisse que des cordelles du rêve et je rêve de l'autre sait-il que je le parcours du doigt du sommeil sait-il...
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