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poematique expiraTOIre

voyage en solo

tabriz.gif

 

Le long voyage des migrateurs commence bien quelque part. Il commence comme je peux sortir de moi à la manière de ces trompes qui sortent du nez des guêpes ou de la gueule des crapauds. Pour revenir un jour ou alors pour se perdre. Je n’ai pas assez le courage du voyage, pas le courage de mes ailes en somme.

Faut être seul. C’est mieux. Je ne mets pas de e à seul. Non. Parce qu’au féminin, ce serait un mensonge. Ma chair est un champ de pépites à éclosions multiples. Un doigt y passe et c’est la levée des perles. Mais il va venir le temps –grotesque et grimacier- où « seul » supportera des bas nylon. En travesti de bonheur, cela va sans dire. Mais insistons : faut être seul sinon on ne voyage pas, on regarde. je me dissipe dans l'imaginaire

Tabriz est un labour de nuits aux odeurs puissantes. j'entetiens mon courrier, le facteur est un tôlier sans savonnette et sans linge. Il pourrait être nu avec une vieille peau en sacoche qui tomberait de ses bras. Le poil gris ou noir comme de la chique et l’œil allumé d’un alcool qui demeure longtemps à table. Le facteur persan.

 

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