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poematique expiraTOIre

cher ami

c'est de cet endroit dont tu imagines volontiers qu'il est à mon image que je t'écris. à mon image? comme j'en serais heureuse! avoir une image quand je peine encore tellement à poinçonner mes traces sur le tain de la glace... une transparence parfaite, une disparition floue comme dans les films je crois. je suis zoomée vers l'arrière-fond. la toile fait de moi un amas rose, avec des ombres bien semées... je sais que tu penses à des coquetteries de femme et c'est pour moi une sorte de plaisir honteux que de sortir mon attirail de duperies et ironies. tu ne comprends pas grand chose à la tempête des heures qui est ici et c'est tant mieux finalement.

 

je t'écris donc, ce jour, qui est férié et gris encore. il a plu une grande partie de la nuit et la chatte est rentrée trempée avec des miaulements de poitrine à me fendre de culpabilité.  je la vois à mes pieds  couchée sur le dos, les pattes avant  arrondies. béatitude au parquet maintenant comme si rien n'avait jamais été. et tu sais combien je peine moi à effacer l'eau qui est passée sous le pont... je ne serai jamais un bon chat, je sais et toujours une humaine à la torture tiens...

n'ai aucune intention particulière, aucun message à te laisser. tu connais mon goût pour cette histoire qui transforme avec l'arrivée du jour la femme en faucon. je pense que  cet envoûtement est une réalité que  bien quelques personnes vivent..non? oh! toujours ces contes qui sont l'histoire vraie de nos légendes intérieures. je me suis toujours sentie comme cela envoûtée de disparition dès le premier jour. une maléfice qui me dissocie, jour et nuit. doubles figures et aucune d'entre elles qu'on peut vraiment saisir et apprivoiser, celle du ciel et celle du songe.

j'ai donc ce matin revêtu ma transparence. et là, dans cette épaisseur de l'air  qu'on ne sait pas qu'on ne devine pas, j'erre et vole, un peu.  drôle d'expérience renouvelée maintes fois.

ne me regarde pas, je suis la nue.

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F
<br /> En principe, ce sont les femmes très très bavardes qui sont transmutées en faucons. Elles planent silencieusement au-dessus des villes.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ne me regarde pas, je suis la nue : la tentation est grande mais je vais essayer quand même de ne pas regarder, pour des histoires de ne pas être changé en pierre.<br />
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A
<br /> <br /> je suis pourtant une femme à plume et non à poil<br /> <br /> <br /> <br />