poematique expiraTOIre
alors vulnérable
arbre aux mille travestis virant dans le port froid des lumières
vulnérable
le sol trop-plein des antiques tombes et nos buissons de bruits
alors vulnérable
la rue, les chevilles de bitume où se collent nos voyages
l'espoir dans les moulins de chasse
girouettes dispersant nos derniers iris
éclats d'amandes pour semences d'oiseaux
vulnérable
le choix en houppelande de fièvres
de traverser les mails de nos légendes
le dos grandiose du temps rendu à son héros
vulnérable
la désaffection des lieux, un baiser après l'autre
empaquetés d'oubli
vulnérable
terrain vague où fuient les ombres des souffles d'un poème
entre les mains la bulle d'air emplie des mots dits et de langues liées
alors vulnérable
obus éclaté
et puis rien.