poematique expiraTOIre
devant un peu de soleil, le paravent de mots
je cherche une maison où cacher mes désirs
mes rouges imparfaits mes bouquets à sécher
une maison comme des portes ou comme des fenêtres
et presque rien de murs mais quand même ce qu'il faut
je la cherche avec un angle vif
une arête solide pour découper en tranches
le grand gâteau du ciel où parfois je m'en vais
mais tous les autres doux pour moins raser les jours
qu'il y ait des tuiles
et un chat pour me faire de l'ombre
des guirlandes d'oiseaux quand je passe la mesure
qu'elle sente le café ou le chocolat chaud
le parfum d'un bon feu mais juste le parfum et le feu dans ma main
qu'elle ait des bras, le sens du ridicule, des reins solides ou du poil au menton
que sa voix soit bien grave et qu'elle gronde parfois
mais seulement parfois mais quand même ce qu'il faut
je cherche une maison pleine du vent
qui prendrait rendez-vous dans ses joues de hibou
que cela fasse du bruit comme un bateau qui part
mais seulement parfois mais quand même ce qu'il faut
je cherche une maison qui cache le murmure
quand je me parle et qu'on ne m'entend pas
qu'elle le mette dans sa chambre
parmi ses très secrets parmi ses très tout bas
qu'elle berce mon décembre
mais seulement parfois mais quand même voilà
poème à la façon de...je ne sais plus qui hélas