poematique expiraTOIre
Je ne suis pas ta rivière avec des morceaux dessus, gruau de gelures, ni soupe originelle de laquelle on tire sa louchée d’amour. Brassée de restes de fracas et du bruit incessant des chutes.
Suis la mousse à peine, la source qui ne sait pas l’embouchure, dé à coudre du venin essentiel
Je ne suis pas l’espace, l’immense, la tranchée de bitume qui va à Guipuscoa, l’étendue qui respire horizons grand ouverts
Je suis le chas, le pore, la piqûre, le point d’émail de la mosaïque, mais profond, comme on pourrait le dire du noir qui tient le blanc.
Je ne suis pas l’azur, le bleu supérieur qui donne à la tête des envies de voyage, l’apesanteur ou l’ivresse en ballon d’oxygène.
Je suis l’alvéole collante, la plèvre la « tamise » des poumons, un ou deux crachats et beaucoup de tombes pour me rendre à la boue.
Mais crois-moi j’aimerais, oui j’aimerais, dire : je vis