16 décembre 2012
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ma valise est ouverte
tout le barda des femmes en sortie de secours
mes menottes en peau de caille
mon parapluie
pour faire des longueurs dans le brumisateur céleste
il va pleuvoir des clous de nuages
quelques gravats à l'écope
et mon chapelet de mots perlés
oublis à la passoire
l'impatience araserait à l'eau le temps de ses chutes
entassements impénétrables
ce mal de l'autre m'habille d'un invendu de couleur
le ciel et puis l'enfer
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les bâtis
16 décembre 2012
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Je ferme les yeux, profil tendu.
Regarder le ciel droit devant.
Je subis. Le poison est à fleur de corps, palpitations incrustées. Oh ! oui le monde est bien le plus fort, matières lourdes comme des métaux aux douleurs orgasmiques
le creuset des genèses- dois-je m’accrocher à ton regard
Le monde n’en est pas à savoir. rien ne se calme jamais, vraiment. Rien d’humain pas d’apaisement. Juste peut-être un instant pour respirer, juste un instant, comme s’il voulait accorder une légère palpitation à ce fragile qui naîtra –forcément- un jour. Malédictions et déluges. J’ai toujours eu peur de mourir noyée.
Prendre ses forces.
Férocement tellurique, férocement météorologique, élémentaire, chimique.
Je ferme les yeux. L’orchestre n’est que grandes brassées sauvages. L’énorme purification des morts sans fin.
cet usage des cordes
cet usage des cuivres
comme des ordonnances, des prescriptions divines
-Les anges ont -ils tous des trompettes ?-
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10 décembre 2012
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image et reconstruction textuelle de JLMi
Les dieux ont été lyophilisés il y a quelque temps déjà
Si quelqu'un avait la lumière,
la garderait-il dans le bocal des confettis d'automne?
(Non, alors,) je gouverne mon pécule de rêveries.
Je recense mes rhumes de lingeries
dévore ces craquelures
abordées à l'aveugle.
Il y a toujours un lambeau blanc,
un accroc de soleil dans le soliloque du cerveau.
un truc tout blanc épais tranquille touffu de silence.
Il me devient de moins en moins possible
d'accepter avoir été pêcheuse de vide.
Mes idées valent bien des barbelés.
Je pustule à vif.
La peau fait un tam tam qui éclabousse mes os.
Je frissonne à la vibration, au plus fort de la nuit qui s'achève,
il faut ranger les fantômes dans leurs voyages,
aller dans les archives d'ardoise
chercher à mains bandées les mots de la survie
aller à la raquette extraire de l'air au puits
et ponter des cœurs de sansonnets dans les dolmens du matin
Je suis la copiste des secousses telluriques.
Météorologie des caprices,
des arbres aux ongles courts portent le ciel
à l’aspect d'aube sans fin.
Aube en apnée.
Naissance sous les doigts d'un jour dont tous les accrocs font dentelle,
mes douleurs transmutées éclosent comme des végétations de brume.
Les échelles couchées traversent l'horizon,
portes blanches partout sur l'infini.
Peut-être gèlera-t-il des mélodies sur les fils électriques.
Le monde bruisse dans les siphons du vent
c’est la dialyse des joyaux,
(c’est)chercher dans les choses précaires la consolation éternelle.
( Lors, par) cent degrés de décontamination silencieuse,
(avec) le vibreur-lisseur de chair de poule (et) le défibrillateur d’écailles.
(viennent les) orgasmes en perm' de soleil.
Les papillons de poitrine sont si frêles
qu'ils passent à l'envers du décor,
(là où) si les anges ont bien fait l'amour
il y aura de l'eau du sang
et toujours un poème.
*********
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4 décembre 2012
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météorologie des caprices
raperchée au ramasse -miettes des neuvaines ordinaires
la pluie tourne autour des nuages
comme si je pliais à la chaîne la toile du ciel
hanches démises et pluie de mains
aurez-vous encore pour moi
des coquelicots et ce bazar de poitrine
aurez-vous
à l'empan de bras
un tollé de mer intérieure
ô cette chose à dire
douloureuse
qui dépolit le rêve et la lune
livrée à des intercessions de climat
qui fermentent comme de l'hématome
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3 décembre 2012
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image JLMI
les tiroirs de la mémoire ont l'air de coller à la transparence
intense masturbation de caillou
les pierres éjaculent des messes noires
charbon juteux sous l'âtre
feu paradoxal
je gèle lentement de tisonner des religions de cendre.
il fait un froid d'épines
(sur) la route ouverte à chaque tombe de nuit.
je ne bague aucune rivière dans le goulet de mes doigts,
pareil des agitations de sentiments.
je prie comme on achète des ronds dans l'eau pour pêcher à la ligne
j'écris comme on roupille on rumeur on panique.
ne suis-je pas la seule lumière qui fraye avec le mystère ?
l' étendard nu pour les jeux de barricades ?
la vie a des airs de chat mal poilu
(de) mouche faite des brins ficelés de mon dernier rêve
(où) la douleur n'est même pas une couleur,
c'est un fil à un ballon captif.
je suis la mauvaise conscience du réverbère
une épingle dans le cortex du ciel.
mon corps garde en lui un éternel même esprit.
élastique mon petit pouls saute
oscillant sur des larsens et des décibels aveugles
essaimant le bal et mes désordres de naufrage.
une rame après l'autre à la pioche de l'eau
je me crois apte à hisser le soleil.
je m'approprie l'irrespirable.
et non, bien sûr. je ne peux pas. je reviens,
laisser venir le monstre avec des poils de songe
puis dégainer le fusil.
le mur fait des élongations de corridors.
(ma) porte essaie de retenir la mer
le sable sous la porte est un sacre de dunes, une gencive d'orages
(il me faut) espérer une équinoxe affranchie où le soleil vaudrait son pesant de lune.
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2 décembre 2012
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les ombres se sont assises sur mes épaules
me défaire de ton dos
tailler la cagoule
la nuit a bien deux trous
son poème et le mien
m'inscrire dans les textures gaufrées, les couches où l'on ne dort jamais
me meurtrir d'empreintes
elles retournent dans l'implosion grave
allez allez la mort! y en aura pas pour tout le monde
alors qu'on s'applique! qu'on s'implique bordel!
l'ampoule a sauté vers 2 heures.
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2 décembre 2012
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aiguiser un orage à la meule
muter fusil
tu sais mon écot de fil
saison de taille dans le gilet des écorces
submergée enfin
chercher à mains bandées les mots de la survie
jamais bonnes jamais douces
je passe mes nuits dans le locataire de la bise
homme froid
quelque part du loin comme une ombre
le bruit des pas quand on pense revenir
ai jeté sur la neige ma présure
pantin de lunaison
-nous autres femmes variables
pochées d'obscur dans les petites morts-
tu as renoncé à mon souffle
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1 décembre 2012
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07:00
des arbres aux ongles courts portent le ciel
quelle robe revêtir pour aller à la prière jointe
de l'oeil et du rêve
des pétales comme une tombée de sucre
remuer la candeur
battre en neige psychoses et merveilles
je dénoyaute la lumière
et découpe des pointes les huit de l'infini
je suis la copiste des secousses telluriques
furie ordinaire
amazone au mors
à l'amour mixé permutable
chaque lot d'oracles réactive les absences
le sol où tu songeais tomber
si tu dois emporter
fais que ce soit le rien du vent
tout se fait à la petite semelle
j'ai effacé les portes
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30 novembre 2012
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tout ce que l'air porte...
du grésil
des lentes de froid
des laisses libres au cou des vieux cheveux
il neige de la levure
le monde s'est mis à la fronde verticale
tavelures blanches sur l'imperméable
t'as combien d'étoiles à ta lunette?
je recense mes rhumes de lingeries
dévore ces craquelures
abordées à l'aveugle
orgasmes en perm' de soleil
oh!prenez-en de mes graines
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29 novembre 2012
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je respire l'air dressé
les arbres dressés
la terre décalottée d'un désir à l'épreuve du beau temps
foutue saison
où les tas morts sont parcourus de souvenirs de sève
on voit la verroterie essentielle prendre l'ascenseur
projectiles à tous les étages
il neige
vous n'avez rien vu
trop occupé à des ciments obscurs
pourtant je vous aime, dit-il
dénué
entre les jeux de couteaux incertains
cela me coupe le souffle
au ventre
à chaque lancer de lames
la mélancolie tourne comme un glaçon
dans un apéro de foutre
l'énorme boucan agglutiné
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