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sacrées affaires... me laisse méditative
Le blog d'anna jouy
journal poétique jeté sur l'aube
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sacrées affaires... me laisse méditative
article tiré du site de la revue DECHARGE avec la permission de Claude Vercey>>>>. link
(Début de chronique, à paraître en juin 2013 dans le prochain Décharge)
L'élection, au titre de revue-du-mois, du Palmarès des Trissotins 2012 a provoqué un afflux de visiteurs sur notre site et suscité nombre de questions, légitimes mais condamnées à demeurer sans réponses : comme indiqué par Jacmo, la plaquette de dénonciations anonymes est d'une immaculée conception : sans nom d'imprimeur (d'éditeur à plus forte raison), ni adresse. Sa livraison annuelle (la troisième, en ce début 2013) ne parvient qu'à des destinataires choisis par son ou ses rédacteurs, selon un apparent arbitraire bien propre, on le devine, à créer l’émotion et le scandale ; partant, un climat favorable à la propagation des rumeurs, qui est bien l’un des buts de ces manigances.
Manque de réflexion ou complaisance, des chroniqueurs, ici et là, ont cru bon de donner à cette opération de contrôle des vertus la publicité souhaitée par ses auteurs. Dès lors, il était opportun d'apporter aux lecteurs les éléments d'information qui lui étaient d'emblée refusés.
A quoi ça ressemble : La plaquette, d'une quarantaine de pages, suggère de plus ou moins loin la présentation des Petits Classiques Larousse, dans leur version ancienne, mais elle emprunte également, par hasard ou malignité, à la facture des plaquettes issues des éditions de Surtis, sans d'ailleurs que son responsable s'en offusque : une facture bien imitée, reconnaît-il dans l'éditorial de la revue loup-garou qu'il édite, où il s'est fait les deux premières années le propagandiste du Palmarès.
La forme apparente en est celle d'une académique distribution de prix, sur le mode des prix Citron en d'autres disciplines. Cela va donc du Trissotin d'Or à celui d'Aluminium, avec - en guise d'avertissement sans frais (sous-jacente à cette entreprise, l'idée qu'elle ne manquera pas de semer l'épouvante dans le petit monde de la petite édition) - une liste de Paltoquets : la couvée des espoirs pour les années à venir. Je fus personnellement honoré d'un Trissotin d'Argent 2010 tandis que Décharge, la même année, s'en tirait avec le Mercure.
Qui est visé ? Ont été nommés au fil du temps, avec plus ou moins de virulence, Valérie Rouzeau, Jean-Pierre Siméon, Florence Trocmé, Antoine Emaz, Louis Dubost, Yann Mirallès, Jean-Pascal Dubost, Sylvie Durbec, et encore Romain Fustier et Amandine Marembert pour leur revue Contre-allées, Jean-François Manier, Pascal Commère, Ludovic Degroote, Charles Pennequin, Vénus Khoury-Ghata, les éditeurs de Tarabuste : Djamel Meskache et Claudine Martin, Ariane Dreyfus. Etc. (y compris deux inconnus qui avaient le tort d'avoir été publiés la veille dans notre collection Polder). Soit, en gros, ceux qui font à nos yeux la poésie d'aujourd'hui, la plupart ayant eu droit à un dossier dans notre revue.
Certes, aucun auteur, objectera-t-on à bon droit, n'a le privilège de devoir être épargné par la critique ? Mais s'agit-il encore de critique quand tel ouvrage, si fortement louangé par ailleurs, est qualifié de bouse, que l'on s'attaque à la personne plutôt qu'à l'auteur, désignant tel comme pochtron ou nabot, relevant ici la surcharge pondérale de l’un, l’âge de l’autre, pour ne rien dire des calembours jouant sur le patronyme ? Dès lors on conçoit combien mieux vaut en effet pour ces auteurs d'attentats à la boule puante de demeurer cachés, et qu'ils se sont condamnés eux-mêmes à le rester le plus longtemps possible.
Repères : Parution intégrale dans Décharge 158.
lourde. ça y est le poids de la lumière. son acier qui décharne la nuit. me redresser. offrir ma verticale au métronome. attendre le clic du départ. m'attendre qui sait...
un balancier régulier. un tempo sans secousses. prendre le temps par derrière. faire comme si, faire profil bas...arranger soudoyer..pas encore, pas tout de suite..
ça y est le trot d'essai, le dégourdissement est passé. on attend ta course on a joué le ticket gagnant, tu vas foncer oui ou non? tu vas accélérer, tu le dépasses ce gros c..? tu la prends cette place, vite fait? tu dégages?! tu te barres ou quoi? non mais...!
ça y est la cage est comble le souffle coincé entre des dizaines d'autres, sardines graisseuses. on se cramponne à la rage, à la colère. personne ne se lave donc jamais dans ces ascenseurs? on se bourre le nez de la gueule des autres. on les sent qui vous fricotent qui graillent dans vos poils vous hérissent le coeur d'une nausée à l'autre.
ça y est attendre patience. la file l'encolonnée le glauque en queue de poisson . la caisse au bout avec son tiroir qui vous avale les codes barres et votre dernier sourire. on se bouscule on presse.il y a toujours des gniards qui couinent des mères outrepassées outragées, des vieux qui recomptent , des jeunes qui mâchent mâchent l'humanité ruminante..
et puis ça y est sortir. revenir revenir lourde lourde épuisée . horizontale. ployée . la révérence au commerce faite langue pendue.
renoncer. pousser le mur deux ou trois pas plus loin. et encore.
tourner le dos au mur. il n'est pas là pour rien.
je ne passerai pas derrière, à cette poésie. celle des respirations parfaites de l'esprit qui danse une parole. je le vois.
suis atteinte par ma limite. elle me touche le ventre, m'enfonce ces barbelés en canines sauvages.
même en travaillant beaucoup, mes mots ne sauraient être ceux qui sont de la famille. je n'ai pas le bon gène. un chien ne miaule pas.
j'use mon fil, je le tords , le mouille entre la langue et les doigts. le chas de cette aiguille ne va pas s'ouvrir soudain comme une femme en couches.
ficelles de chanvre, ma voix.
je ne vais pas prétendre renormer les états poétiques pour qu'ils me conviennent.
passer alors dans une catégorie autre? ou m'enclaver dans les membranes d'une bulle à la cloque fragile.
je monte un peu.
cela finira par péter.
depuis quelque temps il ne me m'intéresse plus. du moins, ce qui m'intéresse dans ce lui a franchi une
zone où ce n'est plus lui mais la relation qui nourrit encore mon imaginaire.
la relation dans ce qu'elle avait de passion, d'attraits et de portances, la relation dans ce qu'elle a eu de
désappointements, de douleurs et de dépits humiliants, et enfin la relation dans sa traîne de scories,
ses résidus, ses cicatrices.
depuis quelque temps je suis comme effacée, rétractée, dans une dimension où je me vois et où je le vois,
où je vois ce nous sans réalité poursuivre une réalité sans nous.
j'observe cette femme, assez minable faut bien le dire, aimer cet autre sans plus de grandeur, ces gens se
cogner à la vraie vie, leurs invraisemblances, les constructions défaites, les faits déconstruits.
je vois ces fils les manipulant, leurs forces motrices réengager sans cesse les roues dentées de leurs jours.
les grands thèmes de leurs astres.
il ne m'intéresse plus et elle pas plus. seule cette boîte noire, leur mise en scène et ce décor parfait dans
lesquels ils trouvent chacun les échos de la pièce qu'ils prétendent vivre mais qu'ils jouent et si mal
d'ailleurs.
Nos derniers échanges me bloquent un peu.
De nombreux sujets d’écrire se sont refermés comme on ferme des placards.
L’amour a été le plus douloureux. Sujet dans lequel je pataugeais il fallait passer à autre chose. Les illusions la tristesse aussi. Petit à petit..passer à autre chose. Passer vers un monde que je ne fréquente pas, pas assez pour avoir à en dire des choses…Je ne sais pas décrypter cette joie dont on dit que c’est la vie, si belle , si normale si ... toujours parfaite quoi, de petits gestes en éblouissements ordinaires. Mais avec moi, c’est apprendre à un chien battu à japper la gamme.
Je suis négative, plaintive, geignarde, jamais contente. C’est ainsi qu'on m’a formée. Je suis passée de l’innocence enfantine à des campements instables. On ne m’a pas construite on m’a détruite de fait, à coups de mots et surtout de silences.
Je ne sais à quoi me raccrocher car ce qui devrait être un temps calme et serein, celui de comprendre simplement, d’assumer , d’intégrer est sans aucun moyen effectif de gagner mon espace. Je n’ai pas le levier pour passer à autre chose.
J’ai déjà trop exprimé cette douleur de savoir que ni amour ni joie ne sont dans ma vie.
Tes mots hurlés éclairent mon écriture sur ces aspects litaniques et mornes.
Elle ennuie et n’apporte rien. Tandis que d’autres sauraient apporter humour et émerveillement. Et j’aimerais tant en être aussi capable!
Ces temps, je peine beaucoup à écrire.
L’amour est un chantier bloqué, l’amitié je ne sais pas la pratiquer, et la tristesse est si lourde..alors que dire.. ?
Je ne sais pas si j’aurai le courage de fermer définitivement cette porte et de passer à autre chose.
Les conditions actuelles ne sont pas favorables. J’étouffe dans le quotidien, manque de force ou plutôt de projet différent. j'aurais peut-être pu être un écrivain, mais en fait il ne suffit pas de savoir manier les mots. il faut avoir à dire la vie.
à force, je me dis que seuls les résidus m'intéressent. je ne produis rien, je ramasse.
j'ai une collectionnite de squames chronique, une induration dans le cerveau autour de laquelle tournent ces obsessions boueuses.
les restes de lumière qu'on appelle l'ombre, les restes de temps qui se sont détachés de l'existence, les déjeuners de restes...
les mots comme du tartre sur nos dents, la cendre comme de vieilles flammes défaites...
et encore ces détritus qui flottent sur l'eau et que j'essaie de tamiser, ces pollutions qui en disent trop sur mes opulences...
cet écho qui traverse l'espace comme un dépôt de souffle, ces flancs caillouteux d'un monde depuis longtemps détruit, la lumière d'une étoile.
et puis ce qui reste comme un nanogramme d'amour sorti un jour de toi.
160 km de fêtes. de pavés de foie gras, des trottoirs de bûches, des moellons de dindes pour illustrer le voyage. photos des recettes, mises en situation. décor es sapin, es étoiles... l'Avent boulevard du régime. toute la littérature se vautre en tablier de cuisine. dans des décomptes de farine et de grosses d'huîtres. le prix Nobel de l'entrée et celui de la sortie...on est invité à suivre les pros, les manipulateurs de saveurs dans le passe plat. on monte les étoiles on descend les fourchettes. on vit aux sons des papilles et des claquements de gencives.
pas encore pour moi, je viens de signer à "une croix dessus" un os à ronger me fera une dent en or.
Ce que l’on pense, ce que l’on ose dire. Ces mondes se touchent-ils ? Contrôle, conformation. Polissage parfait, ce plus rien d’âpre en dehors et qui nous rend cependant si rugueux à l’intérieur, si caverneux et écorché de solitude dedans. Comme j’en veux je crois à ces prescriptions, ces bulles pompeuses agençant mon monde. Comme j’en veux je crois à ces choix faits par d’autres, en d’autres moments, en d’autres circonstances et qui régissent la vie, la mienne et celle de ces autres dont j’éprouve douloureusement les silences, les mensonges, les masques. S’il ne s’agissait que de se laver ou de s’habiller, de prendre la bonne route ou la bonne file sage, mais ce n’est pas de cela dont la vie souffre. Ce sont de ces manquements graves que l’on choisit et cautionne, ces trahisons de l’être au nom de conventions, ces oublis, ces recyclages en continu de nos lâchetés sous emballages aseptisés. Il y a les tricheries évidentes, les sentiments de haine ou d’amour qu’on n’assumera jamais alors qu’ils sont bien là, qu’ils palpitent , qu’ils font partie de nous, ces désirs qu’il faut taire, ces rendez-vous essentiels qui prennent des allures de café sur le pouce, au comptoir de la gare, ces besoins que l’on masque de vertu, d’une sorte de linge pudique, ces mots qu’il ne faut pas prononcer parce qu’ils ont tant de déséquilibre ancré dedans qu’ils pourraient vous faire chuter et tout remettre en cause… comment ensuite se tenir droite là dedans quand il faut n’être jamais qu’une apparence justifiée, survêtement vide sur des baudruches de vent.
nous autres hommes fourchettes... devrait pas tenter la soupe! pas tenter de faire des rayures dans la flotte avec cette insistance, cette obsession incurable. on ne veut rien apprendre pas vrai? rien entendre. on n'est pas sorte à vivre nos propres désaveux!!
passer. trépasser à l’écailleuse les laitances tournées. on traverse oui bien sûr mais ne laisse aucune trace. C’est à peine si cela peut faire du ski nautique sur le velouté des jours. Toujours les dents à ligner les jardins, la purée, le tas de sable, la peau des cuisses. Les jambes comme des ergots, des serres à chaque bout à se ramasser vite fait. hommes fourchettes- pas cuillère, faut bien le dire, ni femme non plus d'ailleurs... les valeurs des femmes sont comme des croûtons dans le potage, des sex-îles quoi, pour faire un décor au bouillon.
mais tristement , pas plus hommes rames, galériens de vague et d'horizon.
tirer la couverture c'est faire de soi un cas nappé/ 11 déc.
pourquoi la crème des hommes, compte-t-elle si souvent pour beurre/ 3 déc
aucune peau ne se retourne pour des jours moins élimés/ 2 déc-
AnnaJouy
poésie
Ciseaux à puits / Polder137
Au crible de la folie / Editions Atlantique
Ces missiles d'allégresse / Editions Atlantique
La mort est plus futée qu'une souris / en duo avec Alain Simon/ Ed. le pas de la Colombe
textes de chansons
Polars
La morte du lac de Pérolles
les Fribourgeois meurent-ils...
le Grand Codourey
Téléphones et sonnettes
en attente d'édition:
plusieurs recueils de poèmes
nouvelles
Qui fait quoi au portique de la solitude
enfin te voilà que l'on se quitte
roman
strasbourg verticale