poematique expiraTOIre
il y a des matins où seuls les verbes comptent. qu'eux qui se pressent à la bouche, l'éructation des gestes
il faut agir, agir vite, aligner empiler entasser des actions fébriles. lever marcher cuire taper coiffer tirer choisir mettre aller condui... un essoufflement sans discontinuer. rien d'autre, l'étourdissemment verbal actif.
aucune contemplation de mots, aucun arrêt béat sur l'image, aucun soupir qualificatif.
c'est du rentre dedans l'aube avec cette violence d'actes sourds. on adhère à l'énergie. zapping presto sur le zen. on arrangera nos cailloux un autre jour. on croisera nos genoux sur les oboles et la prière plus tard. peut-être... et encore, rien n'est dit.
et puis d'autres aubes ne seront que de noms. parfois même un prénom posé sur la variable.