poematique expiraTOIre
depuis quelque temps il ne me m'intéresse plus. du moins, ce qui m'intéresse dans ce lui a franchi une
zone où ce n'est plus lui mais la relation qui nourrit encore mon imaginaire.
la relation dans ce qu'elle avait de passion, d'attraits et de portances, la relation dans ce qu'elle a eu de
désappointements, de douleurs et de dépits humiliants, et enfin la relation dans sa traîne de scories,
ses résidus, ses cicatrices.
depuis quelque temps je suis comme effacée, rétractée, dans une dimension où je me vois et où je le vois,
où je vois ce nous sans réalité poursuivre une réalité sans nous.
j'observe cette femme, assez minable faut bien le dire, aimer cet autre sans plus de grandeur, ces gens se
cogner à la vraie vie, leurs invraisemblances, les constructions défaites, les faits déconstruits.
je vois ces fils les manipulant, leurs forces motrices réengager sans cesse les roues dentées de leurs jours.
les grands thèmes de leurs astres.
il ne m'intéresse plus et elle pas plus. seule cette boîte noire, leur mise en scène et ce décor parfait dans
lesquels ils trouvent chacun les échos de la pièce qu'ils prétendent vivre mais qu'ils jouent et si mal
d'ailleurs.