poematique expiraTOIre
les couvertures parlent un jargon d'anges au labeur
ils relisent en choeur les modes, les couleurs et les chants des oiseaux
ça fait des pierres au nid, des concrétions de bois doux enlacés de poussières
pour y déposer des oeufs fragiles d'amour sans coquille
le jaune d'un oeil de hibou, le cri blanc d'un gerfaut avant la pluie
duvet alourdi qu'on ébroue
pour ouvrir le sac de clous d'un tapissier oeuvrant pour l'éternel
les ailes s'écartent
il y a des soupirs de ventre qui revisitent l'air
et la bête ouvre son bec d'or pour une sortie de nuit
c'est là, dans une antre de toison que débute le chant des oiseaux qui ne naîtront jamais