poematique expiraTOIre
ciel frileux. derrière un mur sans fin. les bouquets de pluie se dissolvent,
je tente couchée de rattraper la vie. soleil noir de couverture, chaleur handicapée. je me serre contre moi-même.
le chat pousse ma plume. il semble plus inquiet encore que moi de ces froids qui ne passent pas. aucun projet n'émerge de la terre. je suis rétrécie moi aussi jusqu'à l'état de semence, picotin de deuils et de fêlures dans les averses. avec un mal diffus dont je n'ose pas prononcer le nom de peur de voir éclater les dernières membranes des lumières et chuter les tensiomètres.
je crée des émotions comme des origamis japonais, sans cesse. des intensités de la pierre aux fumigations des astronomes. émulsions macabres, eau et huile de feu, pollens d'amour que je disperse aussitôt de crainte d'entendre le rire jaune de l'enfer.