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poematique expiraTOIre

journal de l'aube 318

Pourquoi le temps compterait-il ? Il n’a pas assez de doigts pour ça. La main qui se tend rompt les bâtons qui me dénombrent. L’empêchement n’a que des ongles blancs qui serrent jusqu’aux pertes du vif. Et j’enchaîne les calculs, mathématiques de fer et de ciel, quelque chose de noué, le garrot de mes phalanges.

Pourquoi le temps serait-il court ou long ? Il est debout et ce n’est que mon empreinte deux souliers dans la neige de ce matin, un peu d’ombre oui pour la marque de l’arbre. Debout et de vertèbres, mes échasses éphémères empilent les horizons. Je dresse mes cheveux à l’électricité statique.

Pourquoi le temps passerait-il ? Ne vois- tu pas que tout revient à dire… multiples du carrefour, puissance du giratoire ? Il faut grainer, voyelles, il faut arrondir sa fin, semence après semaines. Au poquet de la tombe, de la fontaine, des indices du tournis. Tu n’as pas fini de voir ton devant qu’il te prend par derrière, orbe de la bouche et fumées des ampoules.

Pourquoi le temps m’interroge ? Je suis au fond de la classe. « Il y a longtemps que je t’aime, jamais…" Je suis dehors, ne peut me faire rentrer.

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